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NIGENTZ

Biographie

Je suis directeur de la photographie depuis une vingtaine d’années. Responsable du cadre et de la lumière, je collabore avec des réalisateurs sur des films de fiction, des publicités et des documentaires.
Je les accompagne et tente de mettre en images et d’enrichir l’univers qu’ils imaginent pour leurs films.

Aujourd’hui je me focalise sur l’image fixe : je m’intéresse aux personnes qui se présentent au monde d’une manière singulière. Je travaille sur l’identité et la représentation de soi, à travers le corps mis en scène et transformé par les costumes, les maquillages, les tatouages ou les masques.

La photo me permet de découvrir et de dialoguer avec des gens extra-ordinaires. Leurs pensées, leur croyances et leurs looks m’intéressent, parfois jusqu’à me fasciner.

La prise de vue, dans l’échange intime qu’elle induit entre le photographe et les modèles, me permet de me rapprocher d’eux et de les appréhender davantage.

J’ai récemment beaucoup voyagé : il m’est alors encore plus facile de me mettre dans cet état de curiosité et d’innocence, en me débarrassant de mes certitudes.
J’ai commencé en 2019 au Mexique une série de photos sur les masques traditionnels, puis une autre sur les maquillages rituels des Indiens Coras. En 2021, j’ai commencé ce projet de portraits de fidèles de la Santa Muerte.

Je fais des expositions régulièrement.

193 Gallery (Paris) - galerie Arslonga (Aix-en-Provence) - Xilofago Gallery (Mexico City)

LA SANTA MUERTE 

Ancre 2

Je vous présente une série de photographies de fidèles de la Santa Muerte au Mexique.

On dit que la Santa Muerte est la protectrice de ceux qui risquent leur vie tous les jours (voyous, narcotrafiquants, prostitué(e)s, transexuels, policiers..)
La Santa Muerte est un mouvement dissident au sein du catholicisme, qui l’interdit formellement. Ses fièles sont non seulement stigmatisés par la société mais aussi par leur propre église.

Son effigie, visuellement très forte, vient de la Faucheuse apparue en Europe au 16e siècle lors des épidémies de peste, rappelant que tous étaient égaux face à la mort.

La Santa Muerte est aujourd’hui l’objet d’un culte vivace, surtout auprès des populations marginalisées.
J’ai fait ces portraits de rue à Tiltutlan, à la périphérie de Mexico City, mais surtout à Tepito, l’un des quartiers les plus mal famés de la ville. C’est un haut lieu du trafic de drogue et de tout ce qui est illégal.

Le premier de chaque mois, la Santa Muerte y est célébrée, non pas dans un temple - car elle est une sainte sans église - mais dans la rue, es fidèles y amènent leurs statues pour les faire bénir par la gardienne de l’autel, avant la grande messe de fin de journée. Ils s’échangent cadeaux, alcools et marijuana lors de bénédictions mutuelles. Marcher sur les genoux jusqu’à l’autel ou se faire tatouer une Santa est une des manières de s’acquitter de leur promesse envers celle qui a exaucé leur vœu. Le tatouage devient un lien indélébile entre l’homme qui le porte et le divin.

Leurs corps résument souvent l’histoire de leur vie : idéaux, amours, drames, manière de vivre et croyances.
Le fidèle devient alors à son tour un objet de culte, une icône estampillée d’images et d’ex-voto.
Leurs peaux deviennent des surfaces autonomes sensibles à leur dévotion, comme dans un processus photochimique. J’imagine exposer ces photos comme des images saintes, que les cadres des photos soient peints de couleurs vives, qu’ils soient ornés de paillettes, de têetes de morts de couleurs, qu’ils soient présentés au milieu d’offrandes (bouteilles de whisky, bougies, fruits, cigarettes, sucettes...) telles celles qu’on voit dans les autels dédiés à la Santa Muerte.

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Semana Santas
LOS CORAS

En santa teresa del naya

EXPO MASQUES MEXICO CITY 
 

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